Carlos Cazalis
Sangre de Reyes (2007–2015)
«Nous n’acceptons pas tous le fait que nos corps périront un jour. Nous l’assumons et une série de diversions nous aide à nier la vérité la plus évidente: la mort est l’issue garantie.» (Carlos Cazalis)
Que le taureau dans l’arène le sache ou non cela est un débat inutile. Dans d’innombrables corridas le taureau a accepté, avec courage et peur, la conséquence d’avoir été introduit dans l’arène contre sa volonté. En tant qu’humains, accepterions-nous ce même sort? Le photographe demande à chacun quelle est sa véritable compréhension et perception de la «corrida»? Est-elle basée sur l’expérience, sur des faits, sur des émotions ou y a-t-il un remords profond et inavoué de vivre sans peur lorsque la fin est inéluctable?
Cette série est un regard critique sur ces expériences de la vie et du
déni de la mort, à travers les moments fugaces du matador José Tomás.
Dans l’entrelacement de l’homme et du taureau, ces photographies soulignent une égalité des rôles de «l’animal» et «l’homme». Elles réaffirment que mourir, c’est savoir vivre et que nous pouvons, dans notre quotidien, choisir nos rôles ou simplement observer la vie et notre propre projection d’une peur essentielle.
Né en 1969 à Mexico, Carlos Cazalis a grandi dans cinq pays. Son rapport
à la tauromachie est d’origine familiale, il est le petit-neveu du matador Alfonso Ramírez (El Calesero). Revenu au Mexique après une maîtrise en art acquise à New-York, il commence, au début des années 1990, une carrière de photojournaliste ainsi qu’un travail documentaire à long terme. Sangre de Reyes (Editorial RM, 2016) est son deuxième livre.